Le nouveau livre féministe de Magali Tranchant, Mon Corps est à moi, Traité sur le prostitution féministe vient de paraitre. C'est un livre scandaleux et inénarrable, en voici la préface.
" Ami-e-s lecteur.s-trice.s,
Voici un traité philosophique qui vous laissera sans voix, enfin je l’espère. Non pas que j’aime contredire les morues du Néo-féminisme austères aux libertés sexuelles, en particulier celles des femmes, mais plutôt que je préfère couper le sifflet aux théories patriarcales abolitionnistes qui voudraient se croire féministes.
Dans cet ouvrage, le.a lecteur.rice est poussé.e à se questionner sur sa définition du féminisme. Qu’est-ce que l’égalité entre les femmes et les hommes selon iel ? Quelle est sa conception de la liberté de la femme ? Ou encore, quel regard a-t-iel sur la violence misogyne ?
Après cette lecture, le patriarcat n’aura plus pour vous la même définition, car qu’est-ce que le patriarcat d’autre que l’organisation d’une société et de ses pouvoirs par une civilisation fondée autour d’un Dieu unique qui a érigé le narcissisme de l’homme à son paroxysme dans un livre de fiction appelé « La Bible ».
C’est par cette fondation, de Dieu pour les hommes, que la société s’est construite en mainstream par le mariage autour d’une politique familiale discriminante à l’égard des femmes qui étaient considérées comme des biens ou des enfants, sans capacité de décision, jusqu’en 1946.
Quelques ingrates au demeurant qui ont su s’extraire de l’hétéronormativité ou qui ont été rejetée de ce système, affranchies de la société des hommes, se sont constituées société alternative, milieu de vie nocturne, diablesses et âmes pécheresses, mais avant tout libres du patriarcat qu’est le mariage !
L’oppression et la violence du milieu de la prostitution n’ont rien à envier à la violence du mariage. Le nombre de féminicide est désormais comptabilisé chaque année.
La prostituée est la première féministe car elle a su vivre libre, quelques soit sa condition, et indépendante de la société patriarcale qui s’articule autour du mariage et de l’église.
La prostituée est la première féministe car elle a été la première et la plus grande utilisatrice de l’histoire des méthodes contraceptives et abortives. Par son expérience, elle a pu maintenir les technologies et les perfectionner jusqu’à ce qu’elles soient autorisées comme nous le connaissons aujourd’hui.
La prostituée est la première féministe parce qu’elle a su préserver de la morale chrétienne un grand nombre de sexualités curieuses : homosexualité, transsexualité, bisexualité, sadomasochiste, transidentité, libertinage, et autres fétichistes du dimanche, jusqu'aux libertés contemporaines de notre siècle.
Enfin je crois que la prostitution choisie doit être défendue parce que sans elle, la liberté sexuelle de toutes les femmes est mise en danger. En effet, si notre société ne peut pas accepter que certaines femmes choisissent de tirer profit de leur sexualité, alors, c’est à toutes les femmes que la société interdit de jouir sans entraves.
Bonne lecture.
Magali Tranchant "
